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Peinture de Samantha - Calgary
Lymphome non hodgkinien

Samantha Redsky

Lymphome non hodgkinien
23

Calgary AB
Canada

Je veux que les gens comprennent qu’un diagnostic de cancer change les gens, mais que cela nous change pour le mieux, que cela nous rend plus forts.

À 23 ans, on m’a diagnostiqué une forme rare de lymphome non hodgkinien. Il va sans dire que ce fut une expérience tout à fait surréaliste. En apprenant le diagnostic officiel, je n’étais pas vraiment ébranlée, ni bouleversée, ni traumatisée. Mon attitude était plutôt du genre « qu’est-ce qu’on peut faire pour vaincre cette maladie ». 

En fait, mon cancer du sang était si rare que je suis devenue un cas statistique. Ce sous-type rare de cancer du sang affectait mon cœur, mais, au moment du diagnostic, il ne s’était pas répandu nulle part ailleurs dans mon corps. Pour traiter mon cancer, j’ai eu six sessions de chimio et 21 sessions de radio, un traitement qui a duré environ huit mois. Parce que la chimio me rendait tellement malade, j’ai commencé à me demander si la bataille en valait vraiment la peine, et si j’allais avoir assez de force pour continuer à me battre.  

Je suis devenue très émotive après mon expérience avec la chimio. Les médecins disaient qu’ils avaient réussi à atteindre la plus grande partie du cancer, et me donnaient l’option de traiter le reste par radiothérapie ou par une greffe de cellules souches. La greffe m’aurait enlevé la possibilité d’avoir un jour des enfants. 

Ce n’est qu’environ trois ans après ma rémission que j’ai ressenti de la colère. Je ne pouvais pas vivre ma vie, je ne pouvais pas faire ce que je voulais, je devais planifier ma vie autour de mes rendez-vous médicaux. J’étais très frustrée et je me demandais souvent quand je pourrais enfin vivre ma vie de jeune adulte. Pendant 10 ans, j’ai été dans l’incertitude quant à la possibilité d’avoir un bébé. Maintenant que j’ai une fille, c’est une expérience qui me comble de gratitude.  

À travers mon expérience du cancer du sang, j’ai appris que c’était OK de demander de l’aide et que ce n’est pas tout le monde qui est capable de composer avec le diagnostic d’un être cher. Je veux que les gens comprennent qu’un diagnostic de cancer change les gens, mais que cela nous change pour le mieux, que cela nous rend plus forts. 

Chaque année, je prends part à la Marche Illumine la nuit de la Société de leucémie et lymphome du Canada, en appui aux personnes atteintes de cancers du sang. À présent que j’ai reçu mon congé en tant que patiente, mon attitude est positive. Je me sens plus forte que jamais, et je suis profondément reconnaissante d’avoir aujourd’hui cette force.