Cohabiter avec la COVID-19
Pour ma part, je reste actif mentalement et physiquement afin de passer au travers de la pandémie. Mon train-train quotidien comprend une séance d’entraînement de 20 minutes, 30 minutes de méditation (en respirant profondément, ce qui m’aide énormément à réduire le stress) et une heure de lecture. J’évite d’être trop sédentaire et de regarder la télévision en boucle.
Voilà maintenant deux ans que les confinements et les restrictions se succèdent, et nous nous demandons si leur levée ne se fait pas un peu trop rapidement. Il n’y a malheureusement pas de réponse claire à cette question. Et pour beaucoup d’entre nous qui vivons avec un cancer du sang, elle n’est surtout pas simple.
Nous avons probablement les mêmes craintes que les autres, mais elles sont plus vives. Comme je suis un survivant d’un syndrome myélodysplasique (diagnostiqué en 2014), je me demande immanquablement si la personne qui vient d’éternuer derrière moi porte un couvre-visage. A-t-elle tout simplement voulu s’éclaircir la gorge ou était-ce plutôt… une toux grasse et menaçante ? Et cette fatigue que je ressens, est-elle imputable à un reste de cancer ou à l’apparition de la COVID ? Quand serai-je de nouveau à l’aise de me retrouver dans une pièce avec des personnes qui ne portent pas de masque ? Voilà toutes des questions qui me trottent dans la tête. Au moins, mon combat contre le cancer est terminé, Dieu merci ! Mais je suis persuadé que mes inquiétudes auraient été beaucoup plus vives si je n’en étais encore qu’à l’étape de la guérison.
Comme j’amorce mon existence avec mes nouvelles cellules souches, je redouble de prudence. J’ai pris l’habitude de porter un masque où que j’aille et je suivrai le calendrier de « retour à la normale » que le gouvernement nous recommandera. Je trouve néanmoins troublant de voir comment les avenues proposées pour revenir à la normale font l’objet d’opinions partagées ; à mon avis, ça ne fait qu’ajouter du stress à la situation. Il faut continuer à tenir compte des vulnérabilités des autres et à les respecter, en se rappelant que leurs craintes peuvent différer des nôtres.
Pour ma part, je reste actif mentalement et physiquement afin de passer au travers de la pandémie. Mon train-train quotidien comprend une séance d’entraînement de 20 minutes, 30 minutes de méditation (en respirant profondément, ce qui m’aide énormément à réduire le stress) et une heure de lecture. J’évite d’être trop sédentaire et de regarder la télévision en boucle. Ma règle est la suivante : si j’ai presque tout visionné ce que j’avais stocké dans mon enregistreur personnel, c’est que j’ai passé trop de temps devant la télé. Gardez cet appareil bien rempli d’émissions à visionner « un jour » et profitez plutôt de la vraie vie ! J’essaie également de m’alimenter sainement (agrumes, légumes, gingembre, ail, etc.) et de bien m’hydrater (en buvant surtout de l’eau). Pour lutter contre le sentiment d’isolement, je vous recommande de garder contact avec vos amis ; et si vous faisiez un appel au lieu d’envoyer un texto ? Allez au-devant des autres et donnez-leur un coup de main… tout en gardant vos distances ! Je me suis rendu compte que le fait de prendre soin des autres m’aide à prendre soin de moi. Vous gagnerez aussi à faire des promenades, trouver un nouveau passe-temps et vous reposer. Tout cela m’a aidé à traverser la tempête.
Je reste optimiste et je pense que la lumière au bout du tunnel des restrictions imposées par la COVID ne sera pas celle… d’un train qui vient dans notre direction en transportant un autre variant ! Gardons tous à l’esprit l’importance de rester prudents et bienveillants envers les autres. Tom