Jamie
Leucémie promyélocytaire aiguë

Jamie

Leucémie promyélocytaire aiguë

London ON
Canada

Je ne m’inquiète plus pour les petites choses. Je dis aux gens que je les aime et je le pense. Je profite de tout ce que la vie a à offrir. C’est la vie après le cancer.  

Il y a tellement de moments qui peuvent définir votre vie : l’obtention d’un diplôme, la naissance d’un enfant, le mariage avec l’amour de votre vie, la perte d’un être cher, et bien d’autres choses encore. J’ai vécu beaucoup de ces moments, mais le plus important, celui qui a changé ma vie, c’est mon diagnostic de leucémie promyélocytaire aiguë. En un clin d’œil, j’ai vu ma vie se diviser en trois grandes périodes : « avant le cancer », « pendant le cancer » et « après le cancer ».  

Avant le cancer, j’avais tendance à m’inquiéter pour rien. J’avais toujours besoin de faire valoir mon point de vue ou de faire connaître mon opinion, même lorsque ce n’était pas nécessaire. J’étais hyperactive et j’avais le sentiment que je devais être omniprésente pour tout le monde.  

Après un long week-end chargé en avril 2017, au cours duquel j’avais pris cinq engagements différents, je me suis sentie épuisée. L’épuisement était devenu ma nouvelle normalité et j’avais des saignements du nez et des gencives et des ecchymoses inexpliquées. J’attribuais ces symptômes à différentes causes : avec le changement de saison, mes sinus s’asséchaient, j’avais deux jeunes enfants et je travaillais à temps plein, j’avais un chiot turbulent. Mes symptômes n’étaient pas si graves en soi, mais ensemble, ils étaient inquiétants. Ma mère et mon mari ont fini par me convaincre de consulter mon médecin de famille. Il m’a demandé de faire des analyses de sang et je suis allée au laboratoire.  

À 6 h 50 le lendemain matin, j’ai reçu un appel d’un médecin du laboratoire me disant de consulter un médecin le plus rapidement possible. Je suis arrivée aux urgences à 9 h 30 et j’ai été admise dans les deux heures qui ont suivi. C’était le début de ma vie avec le cancer. Je n’ai pas pu parler à mes enfants pour leur expliquer où j’allais et pourquoi. J’ai dû appeler ma famille et mes amis qui s’étaient inquiétés pour moi pour leur dire que j’avais une leucémie. Après avoir reçu mon diagnostic de cancer, j’ai immédiatement commencé ma chimiothérapie. Je suis restée à l’hôpital pendant 42 jours. J’ai reçu 30 transfusions de sang et de plaquettes. La chimiothérapie a entraîné une foule d’effets secondaires. Bien que je sois restée aussi positive que possible et que j’aie eu la chance d’être atteinte d’une forme aiguë de leucémie avec un taux de rémission à long terme élevé, j’ai dû mener un combat difficile.  

Aujourd’hui, je suis reconnaissante. Je suis reconnaissante d’être en santé, j’éprouve de la gratitude pour les personnes qui m’ont soutenue, pour le temps que j’ai avec mes enfants. Je suis reconnaissante pour les petits moments qui font que la vie vaut la peine d’être vécue. Je ne m’inquiète plus pour les petites choses. Je dis aux gens que je les aime et je le pense. Je profite de tout ce que la vie a à offrir. C’est la vie après le cancer.