
Janice Skoblenick
En 2020, ma vie a basculé : j’ai reçu un diagnostic de cancer du sang. Comme beaucoup, j’ai été envahie par l’anxiété, le sentiment d’isolement, la tristesse, et cette fameuse question qui revient en boucle : « Pourquoi moi ? »
Aujourd’hui, cinq ans plus tard, je peux dire que j’ai découvert des moyens simples, parfois surprenants, qui m’ont vraiment aidée à traverser ces moments difficiles. Ce ne sont pas des solutions miracles, mais de petites astuces qui, ensemble, m’ont apporté du réconfort, de la force, et surtout : le sentiment de ne pas être seule.
J’espère q'elles pourront t’aider, toi aussi, dans ton propre cheminement.
1. Les amis, les vrais
Ça peut sembler évident, mais ça mérite d’être dit : dans les pires moments, les vrais amis deviennent des piliers. Ce sont ceux qui t’écoutent sans chercher à te consoler à tout prix, qui t’acceptent telle que tu es, même quand tu es en morceaux.
Ce sont eux qui m’ont aidée à me tenir debout quand tout autour semblait s’écrouler.
2. Oser parler en public (oui, même si ça fait très peur)
Je ne suis pas naturellement portée vers la scène. Et pourtant, quelques mois après mon diagnostic, j’ai commencé à ressentir un besoin urgent : celui de me faire entendre. J’avais remarqué que les ressources sur mon diagnostic montraient surtout des personnes âgées, très loin de ma réalité de jeune adulte.
Alors j’ai commencé à contacter des organismes, à poser des questions, à suggérer des changements. Rapidement, on m’a invitée à parler de mon expérience devant des équipes de professionnels. La première fois, j’avais le cœur qui battait à 100 à l’heure. Mais peu à peu, j’ai vu que mes mots pouvaient faire une différence. Et ça, ça m’a aidée à me sentir utile, moins impuissante… et un peu plus en paix.
3. Le soutien par les pairs : un miroir bienveillant
Être mise en lien avec d’autres personnes vivant un diagnostic similaire a été l’un des plus grands cadeaux de mon parcours. Ces échanges-là, d’égal à égal, m’ont permis de sortir de l’isolement. On se reconnaissait dans nos histoires, dans nos doutes, dans nos peurs.
Ces moments de partage m’ont beaucoup aidée à traverser cette fameuse question existentielle : « pourquoi moi ? » Parce qu’on se rend vite compte qu’on n’est pas seuls à se la poser.
4. Trouver sa place dans la communauté
Finalement, ce qui m’a le plus soutenue sur le long terme, c’est de m’impliquer dans des groupes de soutien. Que ce soit avec la Société de leucémie et lymphome du Canada, Lymphome Canada, Young Adult Cancer Canada ou encore le Bloom Club, j’ai trouvé des espaces où je pouvais être moi-même, sans avoir besoin de tout expliquer.
Entendre d’autres jeunes adultes raconter leur vécu m’a permis de respirer un peu mieux. On partage des réalités similaires, et ce sentiment d’appartenance m’a fait un bien immense.
Et toi, quels sont tes trucs pour traverser cette épreuve ?
Chaque parcours est unique. Mais si je peux te laisser avec une idée, c’est celle-ci : on est plus forts quand on est connectés. Parler, partager, écouter, s’engager… ce sont des gestes simples, mais puissants.
Tu n’as pas à tout porter seul.e.