Mon expérience avec la leucémie lymphocytique chronique (LLC) n’a pas toujours été facile, mais elle a tout de même été assez positive dans l’ensemble. On m’a diagnostiqué une LLC en août 2009 après des analyses sanguines de routine. J’ai ensuite été « en attente sous surveillance » pendant quatre ans. À l’époque, j’avais du mal à accepter que je ne recevrais pas de traitement immédiatement et que je devais continuer de vivre ma vie normalement. C’était une situation pour le moins angoissante. Ma seule source d’information était Internet, et je n’y trouvais pas beaucoup de renseignements fiables ou utiles.
Neuf mois après le diagnostic, j’ai découvert que l’un de mes voisins vivait lui aussi avec la LLC depuis 10 ans. J’ai cogné à sa porte, et il m’a immédiatement invitée à entrer pour prendre un café. S’en est suivie une longue discussion. Il m’a parlé des hauts et des bas de sa maladie, de ses traitements et de ce qu’il a fait pour composer avec la situation et continuer à profiter de la vie. Je suis repartie avec le sentiment qu’on m’avait enlevé un énorme poids de sur les épaules. Un an plus tard, j’ai appris l’existence d’un groupe de soutien pour les personnes touchées par les cancers du sang. C’était un endroit idéal pour discuter de nos symptômes et trouver des moyens de gérer le stress, la fatigue, la peur, etc. J’ai trouvé réconfortant de parler à d’autres personnes qui vivaient les mêmes choses que moi et de savoir que je n’étais pas seule.
C’est pour cette raison que, dès que j’ai entendu parler du programme de soutien par les pairs de la SLLC, je me suis portée volontaire pour être bénévole. Au cours des dernières années, j’ai discuté avec plusieurs personnes dans le cadre du programme et j’ai constaté que nous éprouvions pratiquement tous les mêmes peurs et les mêmes sentiments.
En octobre 2013, j’ai commencé les traitements. Après six rondes qui ne m’ont occasionné que des effets secondaires mineurs, on ne détectait plus aucune cellule de LLC dans mon sang. Je peux encore faire tout ce que j’aime, comme marcher, nager, faire du camping, lire, coudre et voyager – je dois simplement m’adapter un peu. J’ai obtenu les meilleurs résultats que l’on puisse espérer avec mes traitements et maintenant, sept ans plus tard, mes analyses sanguines restent normales.
J’ai vécu à Halifax toute ma vie. Aujourd’hui, je profite du temps passé avec mon mari et nos deux magnifiques enfants adultes et leurs familles.