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Kenneth (Ken) James Dawson

Kenneth (Ken) James Dawson

Ottawa ON
Canada

« Je ressens un lien avec lui lors de cet événement : je sais que son esprit est avec nous. La lumière de mon frère brille à travers nous et nous marchons en sa mémoire. Et je continue d’espérer qu’un remède sera un jour trouvé! »

Mon frère, Kenneth (Ken) James Dawson (4 septembre 1975 – 16 février 2013), était un homme gentil, empathique, drôle, déterminé et talentueux. Il avait un grand cœur et apportait lumière et rire partout où il allait et à toutes les personnes qui croisaient son chemin. Il avait toujours une étincelle dans les yeux, un sourire au visage, un rire franc et contagieux et une présence accueillante. 

Ken aimait voyager partout dans le monde et découvrir des cultures et des cuisines différentes. Il était aussi passionné de musique, pour laquelle il avait un talent naturel. Dès son plus jeune âge, il ramenait des instruments à la maison et apprenait à en jouer durant la fin de semaine et, au fil des ans, il a chanté dans différentes chorales et s’est joint à des groupes de musique de jazz, de samba et de percussions. Il était du genre à se tenir occupé, à vivre pleinement et à s’efforcer de donner le meilleur de lui-même dans tout ce qu’il faisait.

À l’été 2008, Ken travaillait à temps plein en tant que conseiller en informatique et passait son temps libre à jouer de la musique dans un groupe de samba brésilienne, à jouer au volleyball de plage et au soccer, à faire du kickboxing et à apprendre le football gaélique. En novembre, lorsqu’une contusion à la hanche qu’il a reçue durant un match de soccer s’est transformée en hématome douloureux, il s’est rendu aux urgences. Les analyses sanguines effectuées lors du triage ont révélé la dure réalité : Ken avait la leucémie myéloïde chronique (LMC). Il a commencé à recevoir des traitements, dont Gleevec, et alors qu’il prenait du mieux, il a décidé de donner une nouvelle direction à sa carrière en passant au domaine des technologies de l’information de la santé. 

Pendant qu’il étudiait l’informatique de la santé à Toronto, il a appris que Gleevec n’avait plus d’effets sur sa leucémie et que la prochaine étape serait une greffe de moelle osseuse. Comme je suis sa sœur et que j’avais la meilleure compatibilité avec Ken, j’ai été choisie comme donneuse; la greffe a eu lieu en décembre 2010. Les mois qui ont suivi ont passé lentement pour mon frère, qui a perdu le sens du goût et qui a dû composer avec le « brouillard cérébral », mais neuf mois plus tard, il a pu déménager dans une ville différente et commencer un nouvel emploi en technologies de l’information de la santé. Ce nouveau chapitre de sa vie se passait à merveille, et Ken était heureux au travail, au sein de la chorale de son église et dans son cercle de percussions. Cela me faisait chaud au cœur.

Malheureusement, en mars 2012, les résultats de tests de mon frère ont indiqué que la greffe de moelle osseuse n’avait pas porté ses fruits, et il a participé pendant quelque temps à un essai clinique de ponatinib, mais il a arrêté le traitement à l’été, puisque son taux de plaquettes n’avait pas augmenté. Ken devait donc recevoir davantage de transfusions de sang et attendre les résultats d’un test au niveau moléculaire qui avait pour but de révéler ce qui se passait. Le 30 novembre 2012, un peu plus de quatre ans après avoir reçu son diagnostic, nous avons appris de terribles nouvelles de la part de l’Hôpital Princess Margaret : la leucémie de Ken était maintenant à la phase de crise blastique et, à ce stade, son cancer ne pouvait plus être traité. 

Après avoir encaissé le coup, mon frère a tenu à nous informer : « En résumé, la mauvaise nouvelle, c’est que je n’ai que quelques mois à vivre. La bonne nouvelle, c’est que j’ai ENCORE quelques mois à vivre. » Cette déclaration témoigne de son attitude positive, de son dynamisme et de sa force incroyable. Il a continué à vivre sa vie, à travailler et à socialiser (quand son niveau d’énergie le lui permettait). Il nous a paisiblement quittés en février 2013 pour se joindre aux chorales d’anges du paradis. Il a mené une vie pleine et enrichissante, offrant rires et amour à toutes les personnes qu’il rencontrait. Nous sommes très reconnaissants d’avoir eu le soutien de nos amis et de notre famille tout au long de cette expérience. Je suis extrêmement fière de l’homme que Ken était, et j’espère qu’il est fier de moi.Je pense toujours à lui, il me manque tous les jours, et je porte son esprit dans mon cœur. 

Je suis très honorée que Ken ait été nommé éternel héros de l’année 2023. Cela fait maintenant 14 ans que je participe à la Marche Illumine la nuit, dont 10 ans que Ken n’est plus physiquement présent avec nous. Je garde d’excellents souvenirs de nous, marchant avec nos amis et chantant à tue-tête des chansons improvisées. Je ressens un lien avec lui lors de cet événement : je sais que son esprit est avec nous. La lumière de mon frère brille à travers nous et nous marchons en sa mémoire. Et je continue d’espérer qu’un remède sera un jour trouvé!