Image
Philippe Villemure      
Leucémie lymphoïde chronique

Philippe Villemure

Leucémie lymphoïde chronique

Quebec City QC
Canada

C’est ainsi qu’on apprend à vivre avec la maladie, à respecter ses limites. Bien important de ne pas s’isoler, de rencontrer des groupes d’entraide, de s’alimenter sainement, de faire de l’exercice. 

Nous le savons : La vie est fragile. Tout peut changer en quelques moments.
 
À l’été 2005, j’ai consulté pour divers symptômes dérangeants. Mais ce n’est qu’en avril 2006, qu’une maladie sourde, insidieuse, -la leucémie myéloïde chronique-, a été diagnostiquée, après 15 jours d’hospitalisation, forçant un ajustement de mes projets et ambitions alors que je venais de terminer mes études et que j’avais décroché un emploi.

Ce jour-là, ma vie a basculé. Lors d’une prise de sang, l’hospitalisation a été immédiate. Tout à coup, tout s’est enchaîné dans un immense tourbillon : prises de sang désordonnées, globules blancs multipliés en folie, rate volumineuse. Les examens s’intensifient avec ponction de moelle osseuse.

Comme mon frère n’était pas compatible pour la greffe de moelle osseuse, d’autres options de soins se sont avérées d’une efficacité formidable. Les médecins ont fait preuve d’une compétence et d’un respect inébranlables des protocoles. Lors de mon retour à la maison, j’avais un diagnostic, des soins adéquats et efficaces, une médication solide. L’espoir m’habitait. Malgré des effets secondaires, comme la fatigue, je respecte toujours ‘religieusement’ la médication, puisqu’elle me permet d’avancer dans la vie.

Comme on ne peut se soigner seul, on apprend à faire confiance à l’équipe soignante et surtout à se faire confiance, car on est les premiers concernés. On apprend aussi à s’informer sur des sites sérieux comme celui de la société de leucémie et lymphome du Canada, à poser les bonnes questions, à prendre des décisions éclairées, à respecter la médication et les rendez-vous médicaux. 

C’est ainsi qu’on apprend à vivre avec la maladie, à respecter ses limites. Bien important de ne pas s’isoler, de rencontrer des groupes d’entraide, de s’alimenter sainement, de faire de l’exercice. 

Et, quinze ans plus tard, raconter mon histoire me permet de mesurer l’immense progrès réalisé dans la manière de soigner la leucémie. 

Et aujourd’hui, la vie me permet de gouter des bons moments et de participer à de beaux projets !

Philippe Villemure