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Rik Steven
Leucémie à tricholeucocytes

Rik Steven

Leucémie à tricholeucocytes

ON
Canada

Je dois vraiment une fière chandelle à la science médicale et aux chercheurs, spécialistes, médecins, infirmières, techniciens et nombreux autres professionnels de la santé, sans oublier les héros méconnus qui font don de leur propre sang.

En décembre 2000, j’ai appris que j’avais un cancer dans le sang.

J’étais fatigué et épuisé depuis un certain temps, et je me sentais essoufflé rien qu’en marchant de la maison à la voiture, mais quand j’ai commencé à avoir des maux de tête et des douleurs articulaires dans les hanches, ma tendre moitié a insisté pour que je prenne rendez-vous avec mon médecin de famille. Je savais que j’étais en mauvaise forme physique et que j’avais besoin de perdre du poids, alors je croyais qu’il me gronderait pour ma mauvaise alimentation et mon manque d’exercice.

Mon rendez-vous avait lieu tôt le matin et après l’examen et des prises de sang, je me suis rendu au travail. Lorsque mon médecin m’a appelé au bureau quelques heures plus tard, je savais que quelque chose n’allait pas, mais je n’étais pas du tout préparé à la suite.

« Il y a quelque chose qui ne va vraiment pas avec votre sang, m’a-t-il dit. Vos taux d’hémoglobine, de plaquettes et de globules blancs sont dangereusement bas, et je veux que vous soyez hospitalisé immédiatement. J’ai déjà appelé un hématologue, et il nous rencontrera là-bas. »

Le mois suivant est passé dans un flou terrifiant. On m’a placé en isolement, car mon système immunitaire ne faisait plus son travail. Mon sang a perdu sa capacité à coaguler. Je suis devenu si faible que je ne pouvais même pas m’asseoir dans mon lit. On a dû me transfuser si souvent que j’en ai perdu le compte. Et les tests… il y a eu tant de tests.

L’attente du diagnostic a été une période très stressante, même si je pense que c’était en fait plus difficile pour ma famille et mes amis que pour moi. Bien sûr, tout cela s’est déroulé pendant les fêtes de fin d’année, au moment où le personnel de laboratoire est réduit, de sorte que les résultats des tests ont mis beaucoup plus de temps que d’habitude à nous parvenir.

Il s’est avéré que j’avais une forme rare de cancer appelée leucémie à tricholeucocytes (LT). Pour une raison que les spécialistes ignorent, mon corps produisait ces petites cellules chevelues qui, en somme, s’enchevêtrent et bouchent la moelle osseuse, ce qui l’empêche de produire des cellules saines.

Heureusement pour moi, la recherche a permis de mettre au point un traitement efficace contre la LT grâce à un médicament appelé cladribine. Mon médecin m’a immédiatement fait subir une chimiothérapie dans l’unité des maladies du sang de l’hôpital de l’Université McMaster.

Malgré cette impression de m’être fait passer dessus par un camion et ce goût de métal persistant dans tout ce que je mangeais pendant des semaines, les effets secondaires de la cladribine ont été minimes et n’ont même pas entraîné une perte de cheveux. En quelques mois, mon nombre de cellules s’est rétabli, et j’ai pu reprendre le travail.

Ma LT est désormais en rémission depuis 20 ans. Chaque année, je subis une analyse de sang et un contrôle chez mon hématologue.

Je dois vraiment une fière chandelle à la science médicale et aux chercheurs, spécialistes, médecins, infirmières, techniciens et nombreux autres professionnels de la santé, sans oublier les héros méconnus qui font don de leur propre sang. Sans eux, je ne serais pas ici aujourd’hui.

Merci

Rik Steven